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21 iles et des atouts inexploités

Depuis Hitou au Nord jusqu’à Ourong au Sud, les 21 iles de Basse Casamance abritent plus de 8000 habitants sur 750 km2 Pour une liste complète : voir la page : description des iles.

Unité et diversité

La plupart des iles vivent de la culture du riz, de la pêche, de la cueillette d’huitres et de coquillage. La plupart ont une activité de transformation (poisson, huitres et coquillages), miel. Diogué a une capacité très importante (plus de 100 millions de CFA par an) mais avec une commercialisation défavorable.

L’ile la plus peuplée : Niomoune (2000 habitants). Suivent Diogué  et Ourong (1000 habitants), puis la plupart des iles ont entre 300 et 500 habitants.

Certaines iles : Carabane, Cachouane, ont une activité touristique développée : présence de 4 ou 5 campement. Certaines : Wendaye, Niomoune, Ehidj, n’ont qu’un seul campement. Le reste des iles ne dispose d’aucun accueil touristique.

Hormis Carabane qui bénéficie d’un lien maritime (assuré par la Cosama : ligne Dakar-Ziguinchor : 2 rotations par semaine), l’isolement touche toutes les iles. Cachouane, Nikine, Ourong ont bien un lien avec la terre mais dans des conditions d’accès difficiles (piste sabloneuse pour Ourong et Nikine, pont pédestre dégradé pour Ourong).

Un besoin d’équité

La situation de certaines iles est dramatique.
De nombreuses iles n’ont pas accès à l’eau. Niomoune n’a que 2 impluvium et doit se contenter de 2 litres par habitant par jour. Hitou a connu une épidémie sévère de choléra dans les années 90 à cause de l’eau impropre à la consommation
De nombreuses écoles n’ont pas d’électricité
De nombreux centres de santé sont abandonnés ou n’ont pas de personnel

Les iles comme Cachouane et Carabane qui sont fréquentées par le tourisme tirent leur épingle du jeu. Carabane concentre 80% des aides en raison de l’afflux de touristes. La grande majorité des iles ne bénéficie d’aucune aide. D’une certaine manière, cela reproduit la situation de l’époque coloniale ou Carabane comptoir français était le centre de l’activité.

Le potentiel de ces iles est pourtant lié à une égalité entre elles. Le tourisme écologique peut se développer à la condition que les touristes puissent circuler. Le développement à l’échelle de 8.000 habitants est possible. Mais il faut accepter de mettre en commun des moyens : une marque, une agence de voyage, des outils de commercialisation (emballages, site internet par exemple). Cela est impossible à l’échelle d’un village.

L’action collective : c’est l’enjeu de cette région qui se dépeuple et se dégrade mais dont le potentiel naturel, culturel est considérable.

Un emplacement de campement à Diogué qui ne peut toujours pas accueillir de visiteurs