Commençons par observer sur une vue Google earth Pro l’évolution de la sortie du bolong de 2017 à 2024. sur la vue de février 2024 ci-dessous on a porté la trace des situations de février 2024 (en rouge elle colle à la vue), de novembre 2019 (en jaune) de 2017 en bleu.
En 7 ans la langue sableuse s’est allongée de 400 m et la côte s’est creusée de 150 mètres dans la partie sud (entre le trait bleu et le trait rouge).. Par contre au nord, les traits bleus, jaune et rouge se superposent. Cette partie n’a pratiquement pas bougé.
Ci-dessous on a reporté ces 3 tracés de 2017, 2019 et 2024 sur la vue Google earth de février 2013. La langue de sable se formait déjà sur le fond.
On observe qu’une plage continue existait sur toute la longueur du nord au Sud. Sur la partie sud l’érosion était déjà amorcée en particulier au niveau de la mangrove en souffrance. De plus, la côte plus au nord, au niveau du nouveau campement avait reculé de 25 mètres entre 2013 et 2017. Ce recul s’est arrêté en 2017 et il s’est accentué sur la partie sud (voir le creux entre le trait jaune et le trait rouge.
Voici deux propositions de positionnement de deux épis basée sur une analyse (à critiquer) de la situation mouvante(photos ci-dessus de l’estuaire de Niafouran sur 10 ans et sur l’observation (photos à suivre) de l’estuaire actuel vue du ciel et du sol (à la fin).
Proposition 1 agir directement sur le point faible
Proposition 2 agir sur la cause : freiner la progression de la flèche vers le sud car c’est la flèche qui fait pression sur la sortie du bolong et qui pousse l’eau vers la côte est du bolong (à gauche sur la vue ci-dessous) et qui érode ce virage.
En regardant vers le nord, on voit, de gauche à droite:
la langue de sable qui s’accroit de centaines de mètres vers le sud depuis des dizaines d’années
au centre le banc assez récent, propice à la mangrove,
un bras secondaire de faible débit qui semble se rétrécir,
l’ile sur laquelle se trouve le campement en construction (avec son pont)
à droite le bolong à faible circulation qui s’alimente et se déverse dans le bras secondaire
plus à droite, le bosquet d’arbre à droite ou se trouve le campement Tilibo-Horizon
Vers le sud on voit de droite à droite :
l’extrémité de a langue de sable en presqu’ile qui vient réduire la largeur de sortie du bolong vers la mer
le bolong avec en bas l’extrémité sud du banc de sable gris
le campement en construction. On distingue le sable jaune qui provient de la falaise qui se trouve en bas de la vue.
à gauche en haut la zone de mangrove ensablée.
C’est cette partie qui a le plus reculé depuis 10 ans et c’est celle-ci que nous proposons de protéger.
Ci-dessous la mangrove ensablée ou asphyxiée
Faut-il construire un épi pour protéger l’extérieur du virage (proposition 1) ?
Le courant principal et le sens de la dérive semble plutôt Nord Sud car le sable de la falaise se déplace vers le sud et se pose devant le campement
Cela encouragerait à disposer un épi n°1 qui amorcerait l’engraissement. On pourrait ensuite remonter vers l’amont 2, 3, 4 après observation des effets.
Mais le rétrécissement de la sortie du bolong va entraîner une augmentation du courant et peut-être accentuer l’érosion.
Proposition 2 : agir sur la flèche gambienne.
Est-ce possible ?
Comment et ou construire un épi qui pourrait ralentir la progression spectaculaire.
Ci-dessous quelques informations utiles pour la proposition 1 . Un détail sur le banc de sable proche du campement qui semble alimenté par l’éboulement de la falaise. Il faudrait observer pendant les grands coefficients (116) du dimanche 10 mars.